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Grossesse: 5 rituels et coutumes du monde pour une annonce grossesse réussie et pour bien vivre sa vie de femme enceinte

Pour notre 2ème article sur les rites et coutumes autour de la grossesse de par le monde, nous allons aborder le sujet de la grossesse.

Après avoir parcouru quelques-uns des nombreux rites qui favoriseraient la conception à travers les coutumes, nous vous proposons de continuer notre voyage avec l’expérience de la grossesse. Pour cette deuxième étape de l’aventure, on retrouve le couple maman et fœtus. Entre superstitions tenaces, volonté de le dissimuler ou de le partager, il n’existe pas une seule manière de vivre sa grossesse mais bien une multitude de rituels, tout aussi étonnants les uns que les autres.

Grossesse : 5 rites et coutumes du monde pour une annonce grossesse réussie et pour bien vivre sa vie de femme enceinte 

      1. Contre le mauvais œil

Dans la croyance populaire, être enceinte est souvent considéré comme une bénédiction divine. Pour ne pas que le mal puisse l’ôter, il faut donc protéger ce cadeau précieux, coûte que coûte ! Par exemple, quelles que soient les communautés, beaucoup de femmes décident de cacher leur grossesse jusqu’à un certain terme…au moins la fin du 1er trimestre, pour se prémunir de la convoitise. 

Dans le même objectif, pour se protéger des mauvais esprits qui pourraient venir perturber le déroulement de la grossesse et l’accouchement, il est d’usage de fermer toutes les ouvertures de la maison dans certaines communautés mexicaines : les portes et fenêtres sont closes, la moindre fissure est obstruée avec du linge. Jadis, en France, cette pratique était également présente : on fermait tout et on chauffait les habitations pour chasser les démons, et les esprits errants - cela permettait aussi de réchauffer la mère et l’enfant. 

Il est également répandu de porter un pendentif en guise de talisman, en Amérique du Sud et en Amérique Centrale, notamment au Guatemala, où il s’agit d’un objet métallique censé éloigner le mauvais œil, et dans les communautés musulmanes où le talisman portera des citations coraniques de protection.

Ces superstitions sont très présentes dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest où l'on considère aussi que les mauvais esprits rôdent autour des femmes enceintes : on leur recommande de ne surtout pas sortir la nuit, heure de prédilection de ces esprits. Contre cela, les futures mères font appel à un marabout, portent des grigris et s’aspergent d’eaux bénies.

Autre exemple, au Cameroun, la femme enceinte doit porter à la taille une mixture faite à base de plantes et de ses propres ongles, cheveux, poils et sueurs. Elles peuvent aussi prémunir leur maison à l’aide de cornes de bœuf sur les ouvertures. 

Crédit photo : Entauvergne 

 

      2. Simantha ou la cérémonie des bracelets, Inde

Voyons maintenant un rituel plus spécifique, qui est toujours de vigueur aujourd'hui.

La cérémonie du Simantha, ou Valaikappu, se pratiquait à l’origine dans les communautés Hindoues, musulmanes et chrétiennes du Tamil Nadu, un État au sud-est de l'Inde. Le rituel du Valaikappu doit assurer un accouchement paisible, féliciter la fertilité de la maman et favoriser la protection du fœtus, jusqu’à l’accouchement. Il se fait uniquement à la première grossesse, car on considère qu’il est valable pour les grossesses à venir. La festivité peut prendre place chez les parents de la future mère, chez les beaux- parents, ou même dans une salle des fêtes, un jour du 3eme trimestre de grossesse. Elle devra y rester jusqu'au jour J. Il ne s’agit pas d’une fête religieuse mais la spiritualité y tient une grande place : le prêtre choisit le jour de la célébration en fonction de la position des étoiles.

La tradition veut qu’après avoir fait ses pujas (les prières), la femme soit assise face à un feu, tournée vers l’ouest et son mari lui attache les cheveux, avec une guirlande de fleurs spéciales. Aujourd’hui cette tradition a évolué et se sont les femmes qui s’occupent des cheveux.

On lui présente alors des bols contenant des épices précieuses et des condiments : fruits de saison, de nombreuses fleurs colorées, des feuilles de bétel, du safran, du curcuma, du santal. Il y a aussi des chants martiaux, qui font références aux Aryas, de redoutables guerriers antiques, accompagnés d’un grand repas composé de riz sucré ou salé, et toutes sortes de plats.

Un symbole important de cette cérémonie sont les nombreux bracelets en verts colorés offerts à la mère, dont le bruit est censé apporter de la joie au bébé et porter chance. 

 

Crédit photo : La Franco-Indienne 

 

       3. Gare aux envies de maman !

Si maman a envie d'huître à la mayonnaise ou de glaces aux olives vertes, il ne faut surtout pas l’ignorer !

D’où proviennent les taches de vin et les taches de café ? D’une envie non assouvie !

Dans de nombreuses régions, les fameuses envies de grossesse sont prises très au sérieux car c’est ce qui seraient à l’origine des hémangiomes que l’on retrouve sur la peau du bébé. On dit même qu’il faut éviter de se toucher la peau, (et surtout le visage) juste après une envie, ou de se toucher un endroit non visible.

Aux Antilles par exemple, les taches de naissance du bébé seraient le résultat de la privatisation de maman : de grandes taches poilues sur les mains, seraient le signe d’envie de porc, tandis que de plus petites taches sont le signe de mets plus délicats. Mais cela peut aller plus loin ; en Afrique du Nord, quand une personne ne satisfait pas les envies de la maman, on peut la rendre responsable de la mauvaise santé du bébé.

De même, à Madagascar, une croyance veut que si une personne est au courant des envies, mais l’ignore délibérément, quelque chose de mal lui arrivera ou un chalazion (kyste bénin qui se développe au niveau de la paupière) apparaîtra peu après.

 

       4. Bénédiction : le Blessing Way

A l’origine, le Blessing Way provient des traditions initiatiques des Indiens Navajo D’Amérique du Nord. Il s’agissait en fait de bénir et de porter chance aux personnes qui vivent une épreuve importante : les guerriers, les futurs mariées, le passage à l'âge adulte…c'était l'occasion de chants et de bains rituels. Aujourd’hui, le Blessing Way de grossesse est un moment de sororité, comblé d’amour et de bonnes intentions, et doit être à l’image des femmes présentes ; c’est-à-dire que chacune d’elle apporte sa touche de créativité et de tendresse à la future maman célébrée. Il peut s’agir de discussions, de bains d’huiles ou de fleurs, des moulages de ventre, du body painting etc… Une atmosphère apaisante est créée, méditative, avec de l’encens, des parfums et des fleurs. La cérémonie peut se vivre chez la future maman, chez une amie, dans une yourte ou en pleine nature, sur la plage ou près d’une rivière ; quel que soit l'endroit, il faut que les convives s’y sentent bien et en sécurité.                                     

Quelques rituels symboliques sont à énumérer comme celui de la bougie qui consiste à apporter 9 bougies sur un plateau et une grosse bougie centrale qui représente l’accouchement. Chaque bougie représente un mois de grossesse, et c’est l’occasion pour la mère de parler de ses ressentis pour ces derniers mois. Le rituel du collier consiste en ce que chacune des participantes compose un collier que la mère portera le jour de l’accouchement pour lui donner du courage. Et le rituel de l’eau qui permet de mettre toutes les pensées positives du groupe dans une gourde, utilisée ensuite par la maman pour le bain. Tous ces rituels permettent d'accroître les liens avec la mère, pour qu’elle se sente réellement soutenue et accompagnée pendant l’accouchement et les premiers mois. Ces rituels sont d’ailleurs souvent animés par une doula.

Crédit photo : Naturelle maman 

 

       5.  Et les papas dans tout ça ? La couvade 

Connaissez- vous la couvade ?

Même si le nom évoque en effet l’action des poules qui gardent leurs œufs bien au chaud, la pratique est bien humaine et ... Masculine !

Il s’agit en fait de deux choses : la couvade, ou grossesse compatissante peut désigner les pères qui présentent des symptômes de grossesse alors que leur compagne est enceinte: ballonnement, vomissement, prise de poids, envies, sautes d’humeur… tout y passe, ou presque, car aucun embryon ne se développe.

L’autre définition désigne un ensemble de rites que l’on trouve dans plusieurs régions du monde, qui consistent à tisser du lien avec le bébé à naître, et à rééquilibrer les rapports avec la maman. Cela peut prendre plusieurs formes : des simulations post natales pour accompagner l’accouchement de sa partenaire et un régime post natal strict. Cette dernière pratique permettrait de donner de l'énergie revigorante au bébé. Malgré leur aspect anecdotique, on les retrouve dans toutes les régions du globe, notamment en Amérique du Sud, dans les Caraïbes, au Canada, en Europe de L’est et du Sud mais aussi en Asie.  Par exemple, au Pays basque au moyen âge, le papa devait simuler et mimer les douleurs de l’accouchement, et recevoir lui aussi les attentions et douceurs liées à l’accouchement.

Crédit photo : Paolo Martinez 

 

Alors, quels rites ou croyances vous ont le plus étonnés ?  Avez-vous des choses à nous partager ? Dites-le-nous en commentaire !

A bientôt !

 

 

 

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